… car oui, JE SUIS une ARTISTE. Maintenant, même si cela me fait toujours bizarre d’accoler cette étiquette, je l’assume un peu mieux. Bref.
C’est dingue comme d’une seconde à l’autre mon esprit peut basculer de l’euphorie à la déprime (voire parfois plus profond que la déprime). Cela se voit d’ailleurs dans mon Journal Créatif, qui passe de pages grises et sombres à des pages plus colorées, en alternance selon mon humeur.
Ce n’est pas facile et je pense qu’à part suivre une thérapie, j’ai beau creuser par moi-même je n’ai pas les clés.
Par exemple voici une page simplissime (fond en acrylique, collage, cheveux embossés grâce au crayon à embosser et aux poudres Zing *so fun!*) et plutôt positive (la phrase est venue d’elle-même car au départ je cherchais juste à m’occuper un peu les doigts): “She looks around her and see the beauty of the World, so she smiles.” Cliquez pour l’agrandir dans une nouvelle fenêtre.
Mon journal étant au format A4 donc assez grand, les pages côte à côte ne sont pas forcément en relation l’une avec l’autre. C’est ainsi qu’à côté de cette page colorée ornée d’un grand sourire, se trouve…: Mila (c’est ainsi que ma fille l’a prénommée). La page n’est pas terminée, il me reste le fond à retravailler ainsi que les bulles qui relient Mila à son fantôme à redessiner car elles ont disparues sous la grisaille. Il faut aussi que je donne du relief à l’arbre.
Parfois, je me demande sincèrement si je ne souffrirai pas de troubles du genre bi-polarité; mais je n’ai pas de phase maniaque donc je ne pense pas. Ca arrive à tout le monde de passer du rire aux larmes, mais là vraiment je le vis mal car c’est trop fréquent.
J’ai hâte d’avoir terminer ce premier Journal Créatif, et de pouvoir voir mon évolution au fil des pages, mes moments heureux comme ceux pleins de doutes, de colère, de tristesse, d’incompréhension.
Je me rends compte que je veux VRAIMENT faire quelque chose d’artistique de ma vie, mais que cela demande du temps, de l’espace, de l’argent et que je n’ai pas tout ça à 100%. Le matériel (peinture et autre) coûte une petite fortune et je ne gagne pas d’argent. Je ne sais pas si des personnes aimeraient suffisamment ce que je crée pour en acheter des reproductions (voire des originaux). Je me demande si mon côté double est une force ou une faiblesse car du coup je n’ai pas vraiment de style (je fais des dessins qui peuvent être très positifs, et d’autres beaucoup plus sombres. Même si je me rends compte que même dans les plus “dark” l’espoir transparaît toujours d’une façon ou d’une autre).
J’aimerais que les gens se retrouvent dans ce que je créé, que ça leur parle comme ça me parle (ou qu’ils l’interprètent à leur façon), qu’ils puissent l’avoir chez eux et en profiter quand bon leur semble.
J’apprends, encore et toujours, avec beaucoup de plaisir. Donc ce que je fais évolue. Et je ne pense pas que ce soit une si mauvaise chose que ça.
Je me sens complètement transparente…