Le jour où je ne reconnais plus celle que je suis

(Je traduis cet article, publié sur la version anglais de mon blog mardi dernier). Il est 16h28. Mes Trollettes jouent bruyamment dans leur bain, Cheridoo est encore au travail, et mon beau-frère est rentré de ses aventures il y a peu. Étonnamment, les filles ont fait la sieste relativement longtemps aujourd’hui, et dans un sens tant mieux car je ne suis pas des plus agréables à être autour.

Je ne reconnais pas la Nolwenn que j’étais, et cela m’effraie. Cela me fait me détester.
Je savais que la fibromyalgie changerait ma vie, me changerait peut-être moi. Un peu. Je ne sais pas si comment je me sens aujourd’hui y est lié. Je sais juste que je déteste me sentir ainsi car cela ne me ressemble pas du tout.

Problème lié au lien que j’entretiens avec mon corps, qui me revient en pleine tronche alors que je ne m’y attendais pas. Pas maintenant.

Je suis lunatique, parfois méchante, je veux être seule (habituellement, j’aime avoir mes proches autour de moi, là maintenant, pas trop).

Je ne veux pas m’épancher sur les détails, je ne suis tout simplement pas dans un très bon état d’esprit, celui dans lequel je me trouve 99% du temps, je n’entends plus cette Voix Intérieure me disant que tout va s’arranger, que je ne devrais pas tant m’inquiéter, que je devrais par contre arrêter tout de suite de me haïr si violemment pour ce que je suis (ou ne suis pas). Prier, supplier pour que l’On m’envoie des signes qui ne sont pas là, ou que je ne vois simplement pas…

Comme ma créativité et mon quotidien sont liés, j’avais juste besoin de créer pour faire bouger les choses à l’intérieur, espèrant remuer le négatif.

Ce n’est pas terminé, je vous montrerai en entier lorsque ce sera le cas. Cela dit «Là où il n’y a pas de difficulté, il n’y a pas de force/puissance». En espèrant que ces mots résonnent un peu en quelqu’un d’autre que moi qui en aurait besoin en ce moment…