J’ai parfois l’impression d’être un être lunatique.
Mes humeurs fluctuent sans prévenir, des hauts, des bas, des hauts puis encore des bas… C’est épuisant. Et même si j’essaie de lutter, la seule chose efficace est de simplement laisser aller. Je ne sais pas si c’est lié à ma fibromyalgie ou non, et en fin de compte peu importe.
Je ne me sens absolument hors de contrôle par rapport à ce que je ressens. Ce qui est après tout juste une vérité parmi mes autre vérités, non ?
Juste pour information, malgré que je sois née sous le signe de la Vierge, et que nous sommes connus pour être paradoxaux (ie. la Vierge Folle contre la Vierge Sage), je suis loiiiiiin loin loin d’être une control freak. Malheureusement parfois. Il n’y a qu’à voir chez moi (mais je me soigne, promis !).
Cette semaine, quelque chose m’a FRAPPÉ au visage. Je me demandais pourquoi cette semaine fut si difficile au niveau de ma créativité. Comment cela se fait-il que toutes les peintures récemment commencées n’aient pas suscité en moi ce «WOOOOOOOOOOOW j’adore ce que je suis en train de faire», chose qui se passait presque pour chacune de mes toiles. Et puis… j’ai réalisé que cette créature bizarre à tête de lotu qui a émergé cette semaine détenait la clé à mes questions: elle est différente. La peinture, le processus, elle.
J’ai donc décidé de creuser un peu plus (je suis comme ça moi): pourquoi est-ce que c’est si difficile ? Ce n’est pas la première fois que je créé quelque chose de différent.
Oui. Mais auparavant, j’étais celle qui choisissais de sortir de ma zone de confort, d’explorer au-delà de mes barrières. Depuis «Fierce», j’avais cette sensation étrange d’être plus un instrument, un canal, qu’autre chose. Je ne sais jamais ce que va être ma peinture lorsque je commence (bon, il en est de même lorsque ce sont des Nixies). Cela ne me pose aucun problème lorsqu’une Nixie décide de voir le jour sous mes doigts, mais lorsque je me rends compte que ce que je vois n’a rien d’une mignonne Nixie, je prends peur «C’EST QUOI ÇAAAAAAAAAAAAAAAAAA» (vous voyez la peinture «le cri» de Munch ? ouais…).
Je réalise que la raison pour laquelle je prends peur lorsque je découvre ces étranges choses sur ma toile est que c’est quelque chose d’inhabituel pour moi, que ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. Si cela a du sens.
Mais je me souviens d’une des plus grande leçon que j’ai apprise durant cette vie: ACCEPTER EST LA CLÉ.
J’apprends à me défaire de mes attentes.
J’apprends à ne plus être effrayée.
J’apprends à accepter d’être parfois un canal.
J’apprends à aimer tout ce que je créé, peu importe ce que c’est.
J’apprends à apprécier les hauts et les bas de mes émotions, de mes expériences. Car c’est ce dont la Vie est faite.
Toutes ces choses que tu apprends à faire son vraiment à la fois les choses les plus importantes et des choses très difficile, et je suis sure que tu vas y arriver.
De plus tu es certainement très sévère avec toi même, j’aime beaucoup tout ce que tu fais, et vu de l’extérieur, les choses ne semblent pas folles, ou bizarres, ce sont des oeuvres intéressantes, belles, curieuses, qui suscitent des questions, des émotions … C’est toujours un plaisir de découvrir tes créations !