J’espère que ce que je vais écrire ici aura du sens et ne partira pas n’importe où comme j’en ai peur. Si jamais c’est le cas, je m’en excuse d’avance.
C’est un sujet sensible et délicat pour moi, mais cela fait quelques temps maintenant que je ressens le besoin de m’exprimer à ce sujet. Et comme à mon habitude, cela commence par y associer une image sortie de mon esprit, et ensuite y mettre des mots plus concrètement.
Je pense que nous avons tous, dans le passé ou encore au présent, ce sentiment de ne pas être assez, de ne pas faire suffisamment.
Je ne prends pas assez soin de ma maison. Je devrais passer des heures au quotidien à astiquer et ranger. Ce n’est pas le cas.
Pas assez d’ambition. J’ai 25 ans, je n’ai pas de diplôme universitaire, pas de vrai métier.
Pas assez de marketing. Je créé, je désire bel et bien envoyer mes créations dans le monde, mais je ne me vends pas suffisamment.
Ma peau n’est pas assez Blanche. Ma peau n’est pas assez Noire. Je suis moitié-moitié, presque pile au milieu. Les gens pensent que je suis noire, parfois hispanique, parfois même que je viens du Maghreb ou du Moyen-Orient. Je ne rentre dans aucune boîte ethnique.
Mes enfants ne mangent pas sains à chaque repas parce que parfois, je suis trop fatiguée pour penser et cuisiner un repas comprenant Légumes ET protéine ET féculents. Et j’en ai conscience.
Je ne suis pas bonne assez puisque mon père ne prend pas la peine d’apprendre à me connaître et de parler de moi à mes demi-frères.
Je ne suis pas assez intelligente, il y a tellement de sujets dont je ne connais rien ou pas grand chose.
Je ne suis pas assez mince, mon ventre dépasse de ma ceinture quand je m’assois (ou pas). Beurk.
Je ne fais pas assez de sport.
Je ne sors pas assez de chez moi pour rencontrer des gens et passer du temps avec des gens autres que mon mari et mes filles.
Et la liste peut se rallonger encore et encore. ET ENCORE.
Jusqu’à ce que je me fasse violence et décide de sortir de ce cercle vicieux. On m’a dit d’être plus comme ci, moins comme ça. Et quand cela vient de personnes à qui vous tenez, que vous aimez, c’est d’autant plus destabilisant. Cela reste ancré dans nos veine comme un poison nous tuant à petit feu. Je suis certaine que cela vous parle d’une façon ou d’une autre.
Vous n’avez pas à prendre ce que disent ces voix comme ayant raison et étant réelles. Peu importe au fond qui a insinué toutes ces notions de “je ne suffis pas” en vous, vous avez la force intérieure de vous en débarasser. Je ne dis pas que c’est facile. Je ne dis pas que vous allez y parvenir d’un battement de cils. Je ne dis même pas que vous allez y parvenir à 100%. Mais j’ai la très forte certitude que vous pouvez y arriver. Parce que VOUS ÊTES ASSEZ. Et vous êtes parfait comme vous êtes.
Biensûr, nous pouvons toujours devenir encore mieux, mais ce que vous êtes là, aujourd’hui, au moment où vous lisez ces mots, est déjà bien assez. Et je pense d’ailleurs que c’est le but de notre mission générale sur Terre: évoluer positivement, devenir plus forts suite aux différentes petites et grandes batailles de la Vie.
En général, plus les gens se soucient de nous, plus ils attendent de nous. Et j’ai réalisé que souvent, ils ne sont même pas conscients du poids qu’ils mettent sur nos épaules, simplement parce qu’ils veulent que l’on soit heureux, que l’on ait un “bon” métier, une relation amoureuse épanouie. C’est honorable, certes, mais il est difficile pour nous de garder la barre à la hauteur.
Quelle est la solution ? Pour moi elle réside dans l’ ACCEPTATION. De ma part, accepter d’être la personne que je sais être et que je ne peux pas être tout ce que les autres aimeraient que je sois. De leur côté que je fais de mon mieux. Et c’est un challenge, oui.
Les Affirmations Positives sont un outil puissant qui peut vous aider à voir différemment votre vie et qui vous êtes. Continuez de vous répéter “Je suis assez” (ou une autre phrase qui vous parle plus) jusqu’à ce que cela soit naturel et que vous ne doutiez plus de la véracité de ces propos.
Comme souvent pour moi, le travail de guérison commence par une nouvelle toile, ou quelque chose dans mon journal, provenant d’une intention. Cette fois, c’était d’avoir quelque chose me rappelant que JE SUFFIS.
Il n’y a pas si longtemps, mon mari m’a demandé en regardant une de mes dernières créations “pourquoi tu utilises la première personne au lieu de la seconde personne ?” Puis il s’est arrêté net en rajoutant “je crois que j’ai saisi, en faisant quelque chose où c’est avec “je”, la personne qui le lit est donc impliquée directement et le prends plus facilement personnellement ! c’est ça ?” Vu le sourire sur mon visage, il a compris qu’il avait vu juste. Qu’en est-il pour vous ? Cela vous parle plus quand je mets sur une toile “Vous êtes belle” ou “Je suis belle” par exemple ?
Je l’ai commencé Mercredi dernier; une fois la Trollette gribouillée, je l’adorais ! Puis j’ai continué à travailler sur le fond et je trouvais ça hideux. Vraiment au point d’avoir dit à une amie que j’avais saboté ma toile et qu je ne savais pas si je réussirais à la sauver. J’ai décidé de la laisser telle quelle, d’aller me coucher, et d’aviser le lendemain. Jeudi matin, elle m’attendait sur la table et wow je suis tombée amoureuse de ce qu’elle dégageait. J’ai juste ajouté des détails ici et là, et je l’adore maintenant. Elle est différente, elle est forte, puissante. Je l’ai créée en quelques heures réparties sur deux jours, ce qui pour moi est un réel miracle vu que je n’ai jamais la possibilité de travailler sur une longue plage horaire consécutive.
Je suis impressionnée par comment les choses sont créativement fluides depuis le début de l’année. Le démarrage fut difficile, mais il semblerait que maintenant que je sois lancée, c’est chaque jour encore mieux.
J’espère sincèrement qu’il en est de même pour vous !