Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais personnellement je pars souvent avec une idée en tête, mais une fois que je commence à la matérialiser c’est quelque chose de totalement différent qui ressort.
J’avais envie de bosser sur une toile, pour une fois… ça faisait longtemps que j’avais laissé mes toiles dans ma grande boîte. Je savais que je voulais une longue toile, pour faire quelque chose d’horizontal, genre une fille qui vole. Je l’imaginais sur un balais, avec je ne sais trop quel Familier à ses côtés (un hibou sans doute… je suis dans ma phase “in love with owls”, ne cherchez pas non plus, c’est comme ça).
La musique, c’est quelque chose qui se ressent, qui se vit, qui prend aux tripes. Que ce soit de la tristesse, de la mélancolie, de l’espoir ou une joie fulgurante, la musique me fait toujours vibrer, d’une façon ou d’une autre… Je me réveille tous les matins en ayant en tête une chanson (je commence à les noter, c’est marrant de voir “telle date, j’avais telle chanson en tête au réveil”), par exemple. Quand j’écris, quand je dessine, que je suis face au blanc devant moi, j’ai souvent de la musique en fond. Ca peut être une chanson, ou juste une musique apaisante qui permet à mon esprit de voguer et de se libérer. Car oui, après tout, pourquoi je créé si ce n’est pour me libérer ? De quoi, de qui, c’est autre chose… Et parfois, malgré la musique j’ai une chanson qui me vient en tête par rapport à ce que je suis en train de faire… (comme la dernière fois, avec la chanson de Yaël Naïm pendant que je faisais ma page “Outside Myself“). Cette fois, ça m’a vraiment étonné car c’est une chanson d’Evanescence qui a surgi, je ne vais pas blablaté mon histoire par rapport à ce groupe, mais c’est quelque chose de fort en moi.
Et en même temps qu’Amy chantait ça dans ma tête, une autre image s’est imposée devant mes yeux… Ce ne serait pas une espèce de sorcière volante sur son balai, ne venant de nulle part et n’allant je ne sais où.
Voici ce qui est finalement venu sous mon crayon (cliquez afin de voir en plus grand):
Bon, au moment où j’écris ces mots, elle est un peu plus avancée (les yeux sont colorées et elle a une robe); j’ai également modifié un peu les ailes mais je ne sais pas les dessiner donc cela ne correspond pas à ce que j’avais en tête, tant pis !
Il y a donc finalement deux personnages sur ma toile… celle du bas a les bras tendus vers celle du haut, essayant tant bien que mal de s’accrocher…
All this time I can’t believe I couldn’t see
Kept in the dark but you were there in front of me
I’ve been sleeping a thousand years it seems
Got to open my eyes to everything
Without a thought without a voice without a soul
Don’t let me die here
There must be something more
Bring me to life
Evanescence
Maintenant, je comment à comprendre que lorsque je commence à créer quelque chose, la finalité peut être totalement différente de ce que j’imaginais. Je suis fière de réussir à me laisser porter, moi qui suis de nature à avoir besoin de tout contrôler.
Cette toile représentera sans doute quelque chose de fort pour moi, un morceau de moi-même… On verra lorsque ce sera terminé.
Ce livre est un très bon complèment à celui sur le journal créatif. Il est plus large car il aborde le thème de la créativité en elle-même. D’où vient-elle ? Qu’est-elle ? Comment lui laisser de la place dans notre vie ? Comme dans le premier ouvrage, Anne-Marie Jobin ponctue le livre d’exercices pratiques vraiment très très biens (il y en a au total environ 140).
