«Perfect», ou quand je laisse le juju créatif couler

Si vous me suivez sur facebook, twitter ou encore sur flickR, vous avez eu un avant-goût de ma dernière création mixed media presque étape par étape.

Je ne sais pas comment cela fonctionne pour vous, mais chez moi la musique/les chansons ont une grande place dans ce qui m’inspire. Une parole, un mot et des images envahissent mon esprit.

Il y a quelques mois maintenant, j’avais évoqué la chanson de P!nk «Fucking Perfect». Cette chanson, et son clip vidéo, a remué énormément de choses en moi. De ces choses qui appartiennent au passé et dont on est content de ne plus avoir à y penser; mais qui reviennent parfois en pleine figure sans prévenir comme ce fut le cas avec cette vidéo me laissant comme assomée, les larmes coulant à flot, la respiration coupée. Comment cela était-il possible ???
Lorsque mon mari m’a demandé de mettre des mots sur ce qu’évoquait cette chanson, je fut incapable de sortir un son. C’est toujours ainsi lorsque les émotions prennent le dessus. Les mots s’entassent dans ma gorge jusqu’à former une boule bloquant tout… des mois, c’est le temps qu’il m’a fallu pour digérer et enfin noircir le papier de tout ces maux. 5 pages. Revenir en arrière, analyser, remercier, apprécier le chemin parcouru depuis et là où cela m’a mené aujourd’hui. Car cela m’a forgé au fer chaud. Un bien pour un mal ?

Mais si on est attentif, la fin de la vidéo a eu comme un effet de prophétie pour moi, je l’ai trouvée pile lorsque j’en avais besoin, le coeur lourd de doutes sur ce que je devais faire, sur l’issue finale. Et ce fut la lumiére au bout de mon tunnel.

J’ai senti le besoin de mettre cela en images et c’est ainsi que cette fille portant un panneau s’est immiscée dans mes projets.
Je dois vous avouer que j’avais peur. Peur que le résultat ne soit pas à la hauteur de mes espérance. Peur des émotions trop fortes. Peur de trop m’y attacher. Peur de ce que les autres peuvent y voir. Mais en la voyant, je me dis que malgré le fait que j’y ai mis mes trippes, cela reste discret et lumineux. Je suis la gardienne de ses secrets, la seule à savoir ce qui se cache sous toutes ces couches, sous les paillettes de ces cheveux.

Elle m’a appris de ne pas prendre peur dès qu’une étape dévie de ce que j’avais planifié mentalement.
Elle m’a appris à aimer les imperfections.
Elle m’a permis de passer à autre chose plus sereinement.

Je n’en ai pas totalement fini avec elle. il me reste quelque chose à faire. À oser.