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Hier matin était un de ces jours… où tout va mal et le moral n’est pas au rendez-vous. J’avais très mal dormi, le temps était gris et pluvieux dehors, mes filles étaient desobéissantes… et j’étais embrouillée dans un tas de pensées et resentis négatifs, je me sentais vraiment pas bien.

J’ai la chance que mon mari puisse avoir gtalk au boulot donc nous discutons ensemble tout au long de la journée. Il m’a reboosté en trouvant les mots justes et en m’ouvrant un peu les yeux.

Je me pose régulièrement tout un tas de questions sur l’Amitié (avec un grand “A” oui), car c’est un domaine de ma vie qui me pose problème en quelques sortes, dont je ne suis pas satisfaite à 200%. Je ne vous ferai pas le récit de ma vie depuis mon enfance car ce n’est pas le but, mais je suis quelque peu peureuse lorsqu’il s’agit de faire confiance à quelqu’un et de lui offrir mon amitié, de me montrer telle que je suis sans masque aucun; mais de l’autre côté lorsque je perçois quelqu’un comme un(e) ami(e) possible j’ai tendance à foncer tête baissée… et à finir par me ramasser tôt ou tard le bon gros mur en bêton des déceptions.

Les quelques amis que j’ai, ceux que je considère comme faisant partie de ma famille, mes Soeurs en quelques sortes, vivent en France. C’est difficile même si avec la plupart nous discutons environ tous les jours grâce à Internet.

Hier, je pensais justement à ce manque de contacts “en vrai”, le fait d’avoir des copines avec qui sortir, passer des soirées etc… puis je me suis rendue compte que j’étais juste aveugle. J’ai des copines et des filles qui je le sais peuvent vraiment être mes amies si j’arrête de m’enfermer dans une tour pleine d’idéalisations sur l’amitié. Je ne suis plus une ado (et merci car ce n’était pas du tout les meilleures années de ma vie !). Et je m’excuse d’ailleurs si j’ai pu à un moment mettre des freins aux contacts, c’était alors inconscient et j’étais guidée par la peur.

Cheridoo m’a dit hier “tes amis n’ont pas à être exactement comme toi Chérie, avoir exactement les mêmes centres d’intérêt que toi, ni les mêmes passions. Ces quelques trucs que vous avez en commun sont différents d’une personne à l’autre, et c’est ce qui fait la richesse de ces liens que tu as.” Et ce fut le déclic… en plus de m’avoir remonté le moral, j’ai compris que oui: même si je n’ai qu’un ou deux ou trois centres d’intérêts communs avec chaque, ça ne m’empêche pas de les apprécier beaucoup et d’être appréciée pour qui je suis.

Après ce moment de coaching, j’ai resenti le fort besoin d’en faire quelque chose dans mon Moleskine. Pourquoi ce journal plutôt que mon Journal Créatif ? Car mon Moleskine n’est pas un journal “intime” mais une réflection de qui je suis, de ce que je veux me souvenir de ma personnalité et de mon être.

Je suis toujours en recherche de mon style artistique concernant mes Trollettes (ces filles que je dessine, nom hommage au surnom que nous donnons à nos filles) et leur visage. La page a plusieurs couches de fond, et vous ne me croiriez pas si je vous disais à quoi cela ressemblait au départ 😉

Après avoir terminé cette double page, dans la même journée (chose très rare car j’ai tendance à m’éparpiller et donc à commencer une page, faire autre chose et y revenir le lendemain voire plusieurs jours après. Je suis fière de moi, d’avoir réussi à me concentrer suffisament pour avoir terminé dans la même journée), j’ai senti la tristesse s’échapper de mon Âme et de mon COeur, je me suis donc sentie soulagée et plus légère. Je me sens vraiment bien aujourd’hui.

Créer, peu importe sous quelle forme, peut vraiment permettre de transformer le négatif en positif. Essayez, vous verrez 🙂

PS: ce mois de Novembre est le mois de l’année où plusieurs personnes, sous l’idée de Leah, se donnent le challenge de créer quelque chose tous les jours. Je fais un petit truc tous les jours mais jusque là comme c’est en prévision de Noel, je ne peux vous le montrer ici.

Cette page de mon Journal est ma participation pour le 9 Novembre 2009 🙂

Bonus: une chanson d'un de mes films préférés: [wpaudio url="http://pulsion.inner-voices.net/wp-content/uploads/mus/toiseule.mp3" text="Maïdi Roth- Toi seul(e)" dl="0"]

Parfois, une image parle plus que des mots eux-mêmes. Et associer une image à une émotion est très libératrice dans mon cas.

La Boule va et vient dans ma gorge.

Souvent, je rêve de trouver cet endroit désert que je visualise dans mon esprit, de m’y rendre, et de crier tout ce que j’ai dans le ventre. Un simple “AaaaAh” qui sort des tripes, qui libère, qui apaise. Et ensuite, la Vie reprendrait son cours. Simplement. Comme si de rien n’était.

Mais ce n’est pas aussi facile malheureusement, du moins pour moi.

Alors je gribouille, et j’essaie de transformer l’Emotion qui me gêne en quelque chose de positif.

Parce que c’est possible, et que c’est toujours mieux que de se morfondre. Se plaire dans le négatif c’est choisir la solution de facilité. Et je suis connue pour prendre les chemins de traverse 😉

Il y a quelques jours, j’ai rempli mon Journal Créatif d’images que j’avais en tête, des trucs tout simples, griffonnés au crayon à papier…

Puis est apparue… la Baleine. D’où elle sort ? Aucune idée. Mais elle voulait se trouver sur mon papier, donc je l’ai laissé s’y glisser.

J’étais persuadée ne jamais réussir à dessiner une Baleine… et finalement elle n’est pas parfaite mais on devine que c’est une Baleine et non pas un dauphin (par exemple).

Il n’y a pas de ciel et c’est volontaire. Aucun sens caché à trouver, c’est juste que je n’avais pas envie de charger la page avec encore plus de bleu 😉

J’aime associer les mots à mes images et souvent c’est juste un titre, une phrase qui me vient.

Après l’avoir terminée, j’ai cherché dans le livre Animal Speak, (connu par le biais de Leah qui en parlait il y a quelques temps maintenant) ce que Ted Andrews, l’auteur, disait de ce mammifaire marin.

Et là, évidemment, ce fut le choc ! La Baleine représente la Création.

Sur la page d’à côté, que j’avais laissée blanche afin d’y noter mes réflexions sur cet animal, j’ai donc recopié quelques passages du livre afin de m’en souvenir. Entre autres la question “Gardez-vous tout à l’intérieur, étant effrayé de le laisser sortir ?” hmm no comment.

L’auteur nous fait également nous interrogez. Est-ce que je ne fais que mimétiser ce que les autres ont créé avant moi, ou est-ce que je construis par-dessus d’une manière nouvelle et plus dynamique ?

Si vous êtes intéressés par les Animaux totems, leurs symboles etc. Je vous conseille très vivement cet excellent livre (en anglais).

Donc maintenant, je vais travailler sur ma peur de laisser sortir ce qui se nourrit en moi (non, pas un Troll !), ma Créativité doit être mise en forme concrètement, et non pas seulement des idées éparses dans mon esprit. Pas pour plaire aux gens, mais parce qu’elle fait partie de ma Vie, de mon être et que pour ma santé mentale c’est beaucoup mieux si j’arrête enfin de tout enfouir profondément, comme si c’était honteux.

Comme je vous le disais récemment, j’ai appris avec le temps à faire avec les deux parties de moi qui se bataillaient depuis si longtemps. Peut-être y a-t-il une explication plus profonde à cela, je ne sais pas (encore).

Je sais que personne n’est ni tout blanc, ni tout noir. Ou alors cela cache quelque chose de malsain (avis strictement personnel).

Certains jours, je me sens juste noyée sous les émotions négatives, le doute. Aujourd’hui, je sais que tout cela n’est que passager. Je ne lutte plus comme je le faisais dans le passé: je sais que c’est là, je le sens, je le vis, et j’attends que cela parte, car je sais que ce n’est pas éternel.

Je pense que la chose essentielle, qui l’a été pour moi du moins, est l’acceptation. Une fois cette étape franchie, les épreuves sont toujours douloureuses mais mieux appréhendées.
Pourtant, c’est tellement difficile d’accepter.

Accepter ne signifie pas s’abandonner au Destin, ou encore baisser les bras. Non Non Non !

L’acceptation est un concept très important et très fort dans le Bouddhisme: c’est une des clés qui permet de mettre fin au cycle de Souffrance (je coupe grossièrement l’idée).

La dualité fait partie de la Vie, toute chose a quelque part son opposé.
Que serait Dieu sans le Diable ? 😉
Apprécierions-nous vraiment la chaleur du Soleil si nous ignorions la fraîcheur de la Nuit ?

Nous, Humains, ne faisons pas exception à tout cela, si ?

Voici une nouvelle page faite dans mon Moleskine (il faudrait que je lui trouve un petit nom).

Inspirée d’une chanson de Michael Franti, qu’une page créée par mon amie Popy m’a rappelée.

Elle va un peu de paire avec une autre page faite cependant dans mon premier journal, sur ma dualité (je vous montrerai ça très bientôt).

J’ai pris beaucoup de plaisir à faire le fond avec mon couteau, à créer des textures, des épaisseurs.

C’est vraiment un outil que j’adore !

Autour de ma photo, une phrase de la chanson qui dit “All the Freaky People make the Beauty of the World“.