Elle est presque terminée. Il ne me reste maintenant plus qu’à écouter la sagesse qu’elle a à partager avec moi.
Susannah Conway nous invite à poster une photo par jour durant tout le mois doute. Aucune autre règle. Si on veut poster la photo sans mot, faire d’autres articles etc, tout est permis.
Voici ma photo pour le jour 1 (1er août):
Dimanche (31 Juillet 2011), je suis allée me faire faire mon 4ème tatouage au salon Adrenaline, par le tatoueur nommé Jimbow.
Ce tatoo fut le plus douloureux de tous, et je ne suis pas une chochotte. Je l’ai fait sur le point le plus douloureux dû à la fibromyalgie, celui que je ne peux même pas effleuré sans serrer les dents de douleur. Je suis peut-être maso, j’ai considéré le faire ailleurs mais non… c’est là qu’il devait être.
Jimbow, juste avant de commencer à tatouer, m’a tendu un chewing gum à la menthe forte, me disant «C’est bien d’en avoir un lorsque l’on se fait tatouer, cela permet de mâcher la douleur». Et oui, ce fut bien utilise. J’était également contente d’avoir donné la vie deux fois et d’avoir donc pu apprendre à gérer ma douleur avec de longues respirations profondes (ne riez pas !).
Le concept du tatouage m’a pris environ une année de reflection.
La fleur de lotus est un de mes symboles personnel. Elle fleurit dans la boue. Elle est également pour moi le symbole de mon cheminement spirituel, de fidélité. Pour me rappeler de toujours rester sur ma route.
Cinq étoiles (qui, je pense, seront 7 à terme). Une verte pour la guérison et l’abondance, une jaune pour ma maman, une bleu turquoise pour mon âme soeur, une rouge pour ma Grenouille (ma fille aînée), une bleue plus claire pour ma Koala (ma seconde Trollette).
Et mon mot de pouvoir principal, GRATITUDE écrit avec l’écriture que j’utilise le plus souvent sur mon travail artistique (ce qui était important pour moi), pour me souvenir de toujours apprécier ce qui m’est donné, de remercier pour le bon comme pour le mauvais.
Parfois, on a besoin d’exprimer les douleurs de l’âme et celles du corps d’un moyen ou d’un autre. Lorsque j’étais ado, cela passait par des heures et des heures d’écriture, noircir les pages d’un journal afin de tout faire sortir, que la peine ne soit plus en moi.
Puis en 2008, une amie d’internet, dont je suivais le blog, a partagé un livre qu’elle aimait beaucoup: «Le Journal Créatif» d’Anne-Marie Jobin. Je vous en ai souvent parlé sur cet espace. J’ai sauté sur Amazon pour l’acheter, et ce fut la révélation. J’ai ainsi commencé à travailler mes problèmes mais aussi la possibilité d’exprimer mes rêves. C’est également à ce moment que j’ai fouiné sur YouTube à ce sujet et que j’ai découvert Suzi Blu et son univers.
Cela fait donc trois ans maintenant, puisque tout a commencé en juillet. Et tout a changé, c’est simplement incroyable… Et partager mon chemin avec vous est quelque chose d’important à mes yeux. Car si ne serait-ce qu’une personne se reconnaît, se sent inspirée, se sent moins seule, c’est tout ce que je veux.
Voici donc ma nouvelle vidéo, où vous pouvez me voir créer une double page. J’entame la dernière signature du journal #4 (signature=ensemble de feuilles mises ensemble) !!!
Si vous avez des questions sur les produits que j’utilise, ou sur une technique, n’hésitez pas à me le dire, ok ?
Comme je le disais hier dans mon Vendredi Merci, créer est actuellement plus que jamais ma roue de secours, mon moyen de crier ma douleur, de faire comme si de rien n’était, d’essayer de la contrer en bougeant tout simplement. Que ce soit dans mon journal ou sur toile. Je n’attends plus rien de ce qui sort de mes mains, je laisse couler. Et comme je disais récemment à mon amie Alice: depuis que je ne suis plus dans l’attente de ce que je créé, tout s’enchaîne plus facilement, je suis moins attachée (enfin j’essaie de m’en convaincre) aux créations et donc j’en fais plus, encore et encore.
Je suis ce que je considère une écorchée vive, même si je sais que d’autres ont (eu) une vie bien plus difficile que la mienne. Et cela transparaît dans ce que je fais, malgré la simplicité apparente, mon âme est dans mes toiles.
Celle-ci est la plus proche d’un auto-portrait visuellement (pas à 100%, évidemment). Pourtant, je n’avais aucune intention de faire un auto-portrait en débutant cette toile.
Quand j’étais enfant, je rêvais d’avoir les yeux bleus. Peut-être pour aller un peu mieux avec mon prénom breton et ce que cela conotte en général 😉
Ce portrait en mixed media est rempli de texture, les cheveux sont en relief, le visage est loin d’être lisse, le transfert du lotus a laissé des parti du plâtre de base à nue comme un vieux mur.
Je me sens comme à nue. Mais créer cette toile m’a beaucoup appris sur moi-même: ce qui compte est comment je me sens à l’intérieur, même si je fais tout pour que l’extérieur et l’intérieur soient un peu plus en symbiose l’un avec l’autre. Accepter mes origines, accepter qui je suis (moitié-moitié, ni vraiment l’un ni tout à fait l’autre) et aller de l’avant, tout simplement…
Créativement, elle m’a appris que toute erreur peut se réparer. La peau était d’une teinte horrible, là elle n’est pas réaliste mais je l’aime beaucoup (et me rappelle mes premiers personnages il y a quelques années maintenant).
Je trouve que cette toile a pas mal de caractère, je ne sais pas quoi mais il y a quelque chose qui me fait sourire lorsque je la regarde.
Hello mes Beautés !
Si vous suivez mes aventures sur Facebook, vous savez déjà que j’ai récemment reçu mon carnet de croquis pour le Sketchbook Project organisé par Art-House. J’avais longtemps hésité à me réinscrire cette année mais l’expo à Seattle m’a convaincue. Surtout que cette année, leur tournée s’arrêtera pour quelques jours chez moi ! Aucune raison de continuer à dire «non».
Cette année, mon thème est “Monochromatique”. Et malgré ce que je pensais, cela m’ouvre pas mal de portes créatives.
L’année passée, j’avais cherché en ligne des façons de reconstruire le journal. Jusqu’à maintenant, on nous envoyait des Moleskine, dont les pages sont reliées par machine avec du fil, cousues donc. Mais cette année, Art House a fait créer leur propre journal, dont les pages sont simplement reliées avec la couverture à l’aide de deux agraphes, facile donc à remanier. J’ai donc gardé les couvertures, mis les pages de côté car elles peuvent toujours me servir à autre chose, et ai commencé mon projet «restructuration».
La couverture est vraiment sympa, ni trop fine ni trop épaisse, d’une belle couleur carton. J’ai donc voulu la garder.
Je voulais enregistrer tout mon processus afin de le partager en détails avec vous, malheureusement la batterie de ma caméra était à plat, et étant ce qu’elle est, prend des heures à se recharger. Et je l’avoue, je ne voulais pas attendre le lendemain, de peur que l’inspiration ne s’envole au cours de la nuit.
J’ai utilisé du papier de la marque Stonehenge, d’une épaisseur de 90lbs, et de couleur beige foncé. Il n’est ni trop épais comme le papier que j’utilise la majorité du temps pour mes journaux, mais pas trop fin non plus afin que je puisse peindre sans me soucier de savoir si le papier pourra le supporter.
J’ai choisi de faire trois signatures de trois feuilles chacune. Ainsi, je sais que je peux compléter mon journal sans avoir à «tricher».
J’ai déchiré la couverture avant de la couverture arrière et les ai peintes très simplement. Rien d’extravagant. J’ai également voulu laisser la couleur d’origine plus ou moins visible par endroit. Cela donne un effet un peu brouillon que j’aime beaucoup finalement.
Pour les relier, j’ai utiliser du scotch spécial reliure auto-adhésif en tissus, que j’ai coloré à l’aide de mes sprays Lindy Stamp Gang; en prenant bien soin d’avoir l’espace suffisant pour les feuilles. Pour renforcer, j’ai mis une autre bande à l’intérieur.
Ensuite, j’ai voulu m’assurer que le tout tenait bien ensemble. L’avantage des couvertures est qu’elles sont fines, super facile de coudre dessus donc ! Ma machine à coudre m’a remercié de l’avoir sortie un peu. J’ai donc cousu là où les couvertures et la reliure se recontrent avec un point zig-zag. De peur que le code barre ne s’en aille, j’ai cousu en épi sur les bords les plus longs. Je me suis bien amusée et me suis étonnée à ne pas faire trop de bêtises (coudre droit n’est pas trop mon truc, ça finit toujours par partir dans tous les sens !).
Enfin, j’ai relié les pages au squelette avec une couture simple. Cependant, j’ai remarqué à Seattle que les visiteurs voyaient tous les journaux attendant d’être feuilletés sur les étagères, et me suis donc décidée à mettre des perles sur les coutures visibles. On nous déconseille fortement de mettre des choses qui pendent et j’ai donc fait simple. Je trouve que cela apporte une touche finale plutôt sympa.
J’ai pris énormément de plaisir à reconstruire ce journal, qui ne demande maintenant qu’à voir ses pages remplies. Je suis étonnée comme tout s’est passé sans encombre, intuitivement. J’aime beaucoup ce à quoi il ressemble, avec toutes ses imperfections.