Ce n’est pas la première fois que je vous le dis: depuis mon atelier avec Jesse Reno en septembre dernier, ma façon d’appréhender mon processus créatif a complètement évolué. Positivement. Vous ne voyez peut-être pas la différence entre le avant et le après mais elle est pourtant bien présente. Aucune attente, mais de la joie, de l’amour pour ce que je créé. C’est ma nouvelle recette créative (avec un peu de folie) afin de rester heureuse et saine d’esprit.
Aussi bien que je n’aime pas tellement le rose, c’est pareil pour le rouge. Ne me demandez pas pourquoi, ce sont simplement des couleurs qui ne m’attirent pas. Je suis plutôt une fille en tons bleutés et violets. MAIS ce jour-là, le rouge m’appelait alors que je commençais à créer un fond, juste comme ça.
Quelques semaines (oui, semaines !) plus tard, je l’ai sorti de ma pile de «en cours», me demandant ce que je pourrait bien en faire. C’est alors que j’ai vu un oeil, puis le nez. Un trèèèèès long nez comparé à ce que je fais habituellement; mais je n’ai pas essayé de raisonner et de le raccourcir, je l’ai tracé comme je le voyais. Et le visage était apparu, devant mes yeux.
Mon crayon filait sur la toile sans que je ne le contrôle réellement. J’étais l’outil dans l’histoire, et non pas celle qui contrôle. J’étais plus que surprise de ses traits: une silhouette trés grande, verticale.
Lundi dernier, une petite voix m’a dit de tenter ma chance et de téléphoner pendant l’émission radio de John Holland, via Hay House Radio. Si vous n’êtes pas familier avec le monsieur, c’est un médium Etats-Unien de grande renommée. Oui oui, le genre de personne qui voit/ressent/entend les gens décédés. On y croit ou on n’y croit pas, là n’est pas la question.
Je ne vais pas vous mentir: j’ai failli raccroché plusieurs fois. Pourtant, quelque chose me disait de patienter, de rester en ligne… et je fus la dernière choisie pour recevoir un message. De ma tante M. partie en 1995. Elle était là (à mon plus grand étonnement) et m’a communiqué plusieurs messages dont je vous passerai les détails. C’était court (Je n’en attendais pas plus vu qu’elle n’est pas d’accord lorsque je tente de communiquer avec elle).
C’est suite à cet appel que l’auréole est apparue. Et le bleu de la robe. Vous devez savoir que je ne suis pas une femme religieuse. Malgré mon éducation catholique (et le fait que j’ai reçu plusieurs des sacrements), je me considère comme une païenne à tendance bouddhiste. Donc cette pulsion et force ressentie pour ajouter cette auréole m’ont plus que surprise. Mais au final, est-ce que le pourquoi importe réellement ? NON.
J’ai appris à faire avec ce qui vient, c’est prédestiné tout simplement.
Je me souviens m’être réveillée une nuit, avec en tête les mots précis à ajouter pour finir cette toile. Mais bien évidemment, je les ai ensuite oubliés. D’autres sont ensuite venus, sans doute différents, pour une fois dans ma langue maternelle, le Français. «Je veille sur toi. Toujours.» et je suis presque certaine que ces mots ne sont pas anodins et que ma tante y est pour quelque chose (mais non, elle n’était pas grande et blonde). Je n’ai finalement pas besoin de lui parler et de l’entendre distinctement pour savoir au fond qu’elle est toujours là.
Pendant que je créais le titre avec mes poudres à embosser, ma fille Grenouille m’a demandé si je pouvais lui offrir cette toile. Elle est maintenant sienne, et cela me rend heureuse puis c’est une fort message d’une maman à son enfant (et rouge est SA couleur ;-)).
Certaines choses (enfin… la grande majorité), sont juste prédestinées, que nous les comprenions ou non.