J’ai repris l’écriture de mes Pages du Matin, même si en général je ne les écris pas le matin (comment devrais-je les appeler ? Il faudrait que je leur trouve un nom; cliquez sur le livre pour voir sa fiche Amazon). Ces trois pages d’écriture rapide, sans penser au sens, à la forme, au fond de ce que je jette sur le papier m’aide énormément. Et je triche un peu car cela m’arrive de relire des passages alors que Julia Cameron préconise de ne pas relire ce que l’on y écrit pendant un certain temps (7 semaines il me semble ? À vérifier !). J’y fais de sacrées découvertes sur moi-même, je prends conscience de certaines choses grâce à cet exercice d’écriture et c’est vraiment ce qu’il me faut en ce moment.
Mes pages d’aujourd’hui, couplées avec l’article qu’a publié Connie sur son blog ont simplement fait KABOUUUUUM dans mon esprit tôt ce matin.
En effet, cette semaine je me suis demandée pourquoi je ne partageais pas plus mes pages d’Art Journal. Et j’ai enfin compris pourquoi. Voici un bout de ce que j’ai écrit ce matin:
Mon style est particulier parce que je suis quelqu’un de spécial. J’ai mes paradoxes. Je suis faite d’ombre et de lumière. Aujourd’hui, la lumière prédomine, mais ce n’était pas le cas il y a quelques années, et l’obscurité reprend encore le dessus parfois. Je me noie dedans, je suis comme dans une bulle remplie d’eau, je bouge au gré du flot mais reste ancrée au fond. Jusqu’au jour où la bulle éclate comme si de rien n’était et je vois à nouveau la lumière. C’est ainsi que je fonctionne. Pendant longtemps je me suis battue, et ai voulu aller à contre-courant de ma vie, chassant le Spleen et voulant absolument être quelqu’un d’autre. Mais c’était vain car ce n’est pas ainsi que cela marche. C’était comme si je me battais contre des moulins à vent en pleine tempête… J’ai peur que les gens ne voient que ce côté sombre de moi, alors qu’il cohabite maintenant très bien avec mon côté lumineux, ils sont côte à côte en moi.
J’ai longuement hésité avant de partager cela avec vous, à coeur ouvert.
Beaucoup de mes pages sont… bizarres. Je les aime énormément mais par peur du jugement, par peur du “les gens vont penser que je vais me jeter sous le métro alors que pas du tout” je les gardais pour moi. Il est temps pour moi de montrer au Monde qui je suis, et non pas qui je pense que l’on veut que je sois. Car je ne renie plus mon passé.
Alors je vais essayer de vaincre cette peur et de partager un peu plus qui je suis via mes pages de journal.